Friday, July 17, 2020

La fin du capitalisme


Au début, tout le monde crût qu’il s’agissait d’une maladie qui avait surgi en Chine à cause du manque d’hygiène des chinois dans leur rues ainsi que de leur goût à manger toute sorte d’animaux. C’était une sorte de grippe aviaire ou de fièvre porcine qui s’arrangerait. Peu à peu cette maladie avait envahi d’autres nations. Les chinois ont voulu cacher le fait, mais quand ceci ne fut plus possible, ils agirent en prenant des mesures draconiennes, emprisonnant leurs citoyens dans leur propre maison et ville. Le but était de réduire peu à peu le numéro de malades et vaincre la maladie.

Vers cette époque, le virus avait déjà commencé la conquête  du monde. Quelques nations ont réagi avec prestesse comme la Russie en fermant leurs frontières. D’autres, ont décidé de faire face à l’ennemi en cherchant le virus dans les rues entre les personnes qui se trouvaient apparemment en bonne santé. Les plus malins furent les coréens du sud qui firent des milliers de test et, avec l’aide de la population qui obéissait totalement aux recommandations de rester à la maison, commencèrent à vaincre l’épidémie un mois après les premières transmissions. Pendant que le virus resta en Asie, les européens crurent  que ce n’était pas si grave. Avec le beau temps, la bestiole disparaitrait. Pourtant en Australie, qui se trouvait en plein été, la maladie progressait lentement.

                Quand le congrès de téléphones cellulaires s’est annulé à cause du refus d’assister les travailleurs des multinationales, beaucoup de gens ont accusé les exécutifs de lâches et les ont responsabilisés des maux occasionnées par leur choix. Les alarmes ont finalement sonné quand le virus est arrivé en Italie. Les habitants du premier monde ne s’inquiètent de rien jusqu’au moment où leurs habitants commencent à mourir. Chaque jour le nombre d’infectés augmentait exponentiellement ainsi que le nombre de morts. Mais même ainsi, les gouvernements ont refusé de faire face à l’ennemi à la façon chinoise.  Encloîtrer les citoyens dans leurs maisons allait contre les principes démocratiques qu’ils disaient défendre. Néanmoins, à la fin, ils prenaient la décision quand la maladie était déjà implantée dans leur pays.

Le problème s’est envisagé de deux façons. Soit imiter le modèle chinois et emprisonner les citoyens pour éviter la saturation des hôpitaux, soit ne rien faire et attendre qu’après une contagion massive, les citoyens développeraient leurs propres anticorps. Dans les pays pauvres, sauf l’Iran, il n’y avait pas tant de malades et de morts. Quelques uns crurent que ceci était dû aux températures élevées et à leur gastronomie pleine d’espèces ainsi qu’à certaines boissons spiritueuses. N’empêche que la réalité était bien différente. Les pays pauvres n’avaient pas de tests, surtout en Afrique, donc officiellement il n’y avait pas tant de malades. Leur population était jeune (10-15% de vieillards) ce qui diminuait d’avantage le taux de mortalité. Néanmoins, le nombre de morts fut si élevé qu’il arrivât une chose que le meilleur écrivain de science-fiction n’aurait jamais rêvé : le monde s’arrêta ou presque. Les usines fermaient et mettaient les ouvriers à la porte temporairement, les travailleurs des bureaux continuaient leur métiers chez soi en bataillant en même temps avec leurs fils et compagne. La Chine était l’usine du monde. Quand elle s’arrêta, la production de pièces d’automobiles, de médicine, d’électrodomestique et de n’importe quel autre produit s’arrêta.

Un autre front dans cette guerre était celui de la médecine, mais là encore, l’égoïsme humain continua. Au lieu de travailler ensemble pour trouver un vaccin, les savants luttaient entre eux pour avoir le médicament en premier. Celui qui gagnerait, obtiendrait l’argent des malades. Une des premières victoires fut la découverte d’un antigrippal qui diminuait le temps de convalescence. Quand cette médecine se commercialisa tout le monde respira tranquillement. Il y avait un traitement qui guérissait les malades en temps record, empêchant de cette façon que les malades soient absents à leur poste de travail / ratent du temps de travail à leur poste. Et comme les vieillards, autrefois personnes vénérés de la société,  étaient ceux qui mourraient. Personne ne s’inquiétait sauf les parents. Aucun président (même pas Trump) eut le courage de confesser leur plaisir de cette situation. Pour eux, les vieillards ne représentaient que des dépenses pour l’État et aucune production. En fait, la fonctionnaire d’un organisme de crédit international appelé Karine La Merde, avait déjà averti du danger que représentaient les personnes âgées pour l’économie : « Ces maudits vieillards n’ont aucune considération envers les plus jeunes. Ils vivent trop longtemps surtout au Japon et en Espagne où ils atteignent l’âge de 90 et 100 ans même. Quand on faisait les calculs on croyait que les gens mourraient à peu près à 80 ans en moyenne ».   

Si les humains avaient changé leurs habitudes, peut-être qu’ils auraient pu se sauver. Eux qui se disaient les plus intelligents, n’ont pas vu les bontés d’un système interconnecté sans tant d’avions. Là où les personnes arrêtaient d’utiliser leurs voitures, la qualité de l’air améliorait considérablement. Bien sûr, dans les premières semaines de confinement, se retrouver 24 heures avec des inconnus –la famille- n’était pas facile. Mais après quelques jours, ils récupérèrent l’habitude de discuter entre eux au déjeuner, et de jouer ensemble ou lire. Le moment était venu de soumettre la question du salaire universel. Tout le monde savait qu’en quelques dizaines d’années les robots remplaceraient les travailleurs. Seule une élite d’informaticiens, peut-être 10% de la population mondiale, auraient un boulot. Néanmoins les humains ne savent pas rester calmes. Ils se sentaient coupables de ne rien faire. Sitôt le danger passé, les chinois réouvrirent leur fabriques avec de grandes publicités. Ce n’était qu’une question de temps pour qu’un vaccin en finisse avec l’effroyable virus.

Personne ne conta avec ma capacité de mutation. Ma deuxième vague fut aussi contagieuse que la première, mais elle n’épargnait plus les gamins et les jeunes. N’importe qui pouvait tomber. Mais la véritable génialité de ma version 2.0 fut de provoquer l’infertilité des femmes. Cent ans après, les animaux et bactéries purent vivre tranquillement sans avoir à craindre les êtres humains. Là où  les communistes, fascistes et intégristes avaient raté, MOI, le coronavirus, j’avais triomphé. Depuis qu’il n’y a plus d’humains, il n’y a plus de loi d’offre et de demande, et la bourse de valeurs a disparu. En peu de mots, j’en ai fini avec le capitalisme en exterminant les êtres humains. C’était la seule façon.


2 comments:

Anonymous said...

Excelente.

Juan Patricio Lombera said...

Muchas gracias anonimous